Une étude officielle consacrée à l'examen du sort que se réservent les ex membres du gouvernement une fois remerciés, comme d'ailleurs les anciens PDG et autres hauts commis de l'Etat, montre que, pour la plupart, ils s'exilent vers l'Europe ou les pays arabes, le plus souvent avec leur famille.
D'après TSA, qui a pris connaissance de ce document, nombre d'entre eux s'adonneraient, une fois installés à l'étranger, à des activités d'enseignants, de consultants (créneau utilisé par le président en exercice durant sa longue traversée du désert entre 81 et 99), de cadres en entreprises ou simplement de commerçants, d'hôteliers, de restaurateurs, de bouchers même.
Il est vrai que, dans un grand nombre de cas, ils se seront constitués des magots en devises dans les banques internationales, grâce aux rétrocommissions obtenues sur les marchés et autres affaires ayant engagé, à leur initiative, des entreprises étrangères en Algérie.
On estime à environ 500 le nombre d'anciens ministres dans ce cas sur les 700 que l'Algérie a comptés comme ex membres de ses gouvernements successifs depuis l'indépendance.
Bien sûr, tout ce beau monde perçoit à vie, grâce aux lois qu'il a lui-même concoctées au fil du temps, une retraite dorée servie sur le dos des contribuables algériens et peut même louer au prix fort les biens meubles et immeubles obtenus, sinon gratuitement au pire des cas pour une bouchée de pain, durant les mandats assumés au sein du gouvernement.