La filiale algérienne de la banque française Natixis - constituée de la fusion des Caisses d'Epargne et des Banques populaires - annonce son intention de cesser toute activité en Algérie, suite à quelques revers subis sur place dont elle rend responsables les autorités locales.
Primo, selon elle, le refus d'Alger de la laisser ouvrir cinq agences dans les profondeurs du pays contrecarre ses projets.
Secundo, cette banque estime que la Loi de finances complémentaires de 2009, par les nouvelles contraintes qu'elle suscite, porte un grave préjudice aux investisseurs.
Autrement dit, Natixis se joint au nombre des grands groupes industriels et bancaires internationaux qui considèrent que l'Algérie n'est pas libre de prendre les mesures qu'elle veut pour faire tourner son économie selon ses propres objectifs. Plus exactement encore, ce beau monde souhaite qu'Alger se confine dans des activités de simple consommateur de produits manufacturés provenant du monde dit avancé.
Dans le cas particulier de Natixis, il est évident que la suspension du crédit automobile aux particuliers lèse considérablement ses intérêts, comme ceux d'ailleurs de toutes les banques concurrentes accourues spécialement en Algérie pour faire tourner l'industrie internationale de l'automobile.
Mais pomper, pomper l'argent du pétrole dans ce pays de cocagne finira bien un jour par vider ses caisses, sans n'avoir en rien amélioré ni le niveau de vie des populations ni le sort des générations montantes... Aussi, n'est-il pas grand temps pour faire cesser la course à la curée ?