TSA - 4.04.2012
par Achira Mammeri
Le FFS menace de se retirer des élections législatives. Dans une déclaration faite ce mercredi 4 avril à la presse, Ikhlef Bouaichi, représentant du parti au sein de la Commission de surveillance des élections législatives (CNSEL) a affirmé que l’hypothèse d’un « retrait du parti des élections législatives n’est pas écartée ».
« Nous connaissons bien ce système. Le pouvoir n’a aucune volonté politique d’organiser des élections neutres et transparentes », a‑t‑il ajouté, en marge d’une conférence de presse organisée par le président de la CNSEL à Alger. Le FFS ne semble pas, pour autant, regretter sa décision de participer aux législatives. « Nous avons dit dès le départ que notre participation est tactique », a précisé M. Bouaichi.
Le représentant du FFS s’en est pris à la CNSEL, qualifiée de commission « alibi », allant même jusqu’à l’accuser de faire dans la surenchère. « Nous nous retrouvons piégés entre deux parties. La première, représentée par le pouvoir, n’affiche aucune volonté politique d’aller vers des élections libres. La seconde fait dans la surenchère politique », explique M. Bouaichi. « Le FFS, a‑t‑il ajouté, se démarque des deux camps ».
Le FFS affiche des réserves sur les revendications de la CNSEL soumises aux ministères, notamment celles relatives au bulletin unique et celles qui concernent l’inscription en bloc des militaires hors des délais fixés par la loi. Pour Ikhlef Bouaichi, « ce n’est pas à travers des détails techniques qu’on garantit des élections neutres ». Avant d’ajouter : « derrière les doléances de la CNSEL, il y a certainement des arrière-pensées ». Lesquelles ? Le représentant du FFS ne le précise pas.
Enfin, le FFS affirme qu’il n’a à aucun moment été associé ou informé de l’initiative prise par vingt partis politiques qui ont signé, le 2 avril, un communiqué commun dans lequel ils exhortent les autorités publiques à répondre favorablement aux problèmes soulevés par la CNESL. « C’est un communiqué clandestin fait d’une manière clandestine », s’indigne M. Bouaichi