L'appétit vient en mangeant, dit le dicton. Tel est bien le cas de Medvedev, le président russe, utilisé au départ par Poutine comme une espèce de tremplin qui lui permettra de rebondir sur ses pieds en 2012.
Après 2 mandats successifs qui ne l'autorisent plus à se représenter, Poutine, son prédécesseur, s'était engouffré dans une faille de la Constitution de son pays. Grâce à cette faille, Poutine pourra en effet prétendre à un nouveau mandat à cette date, grâce au relais assuré entretemps par son poulain Medvedev.
Mais, voilà, ce dernier, maintenant qu'il a goûté aux délices du pouvoir, n'entend plus s'en défaire. Il l'a déclaré tout nettement au journal norvégien
Aftenposten repris par Le Monde : "
Si cela est nécessaire à mon pays et au maintien du processus engagé au cours des dernières années, je n'exclus absolument rien me concernant, y compris une participation à cette élection" déclare le chef de l'Etat russe.
Il est donc maintenant clair que le président russe en exercice, ayant pris de l'assurance depuis son élection il y a deux ans, entend se libérer de la tutelle de son ami Poutine, grâce auquel il s'est hissé au sommet de l'Etat.
Bien que Poutine ait déclaré, de son côté, qu'il passerait un accord avec Medvedev à l'effet de déterminer lequel d'entre eux se présenterait à la fin du mandat en cours, tout semble indiquer qu'il devra sans doute affronter dans un duel retentissant l'actuel président dont les dents semblent d'autant bien s'allonger que le peuple russe s'accorde à lui reconnaître des qualités d'homme d'Etat de grande envergure.
Le pouvoir usant incontestablement, L'histoire nous enseigne en tout cas l'existence de nombreux autres cas d'espèce qui se sont généralement conclus par la brouille souvent définitive entre l'ancien tuteur et le poulain...