Au terme du quatrième tour de scrutin, qui s'est déroulé hier, deux candidats sont restés en lice, à égalité de voix, soit 29 chacun : l'Egyptien Hosni et la Bulgare Bokova.
L'un et l'autre devront s'affronter dans un cinquième et dernier tour, demain mardi.
Hosni Farouk est un ancien ministre de la Culture dans son pays, et sa candidature a été, dès le départ, malmenée pour des propos antisémites qu'il aurait tenus dans un passé récent. On lui reproche tout particulièrement d'avoir fait mettre en autodafé les ouvrages en hébreu pouvant être découverts dans la bibliothèque d'Alexandrie. Une violente campagne de presse, menée par les milieux sionistes français en particulier (le philosophe Bernard Henri Lévi), s'est efforcée de le discréditer. Soutenu par le monde arabe, Hosni reste malgré tout le candidat favori, dit-on.
Irina Bokava est une diplomate bulgare, que nombre de pays européens déclarent préférer pour faire barrage à son adversaire, dont le pays interdit la liberté d'expression et impose des règles islamiques aux antipodes des droits de l'homme.
Si le cinquième tour ne parvient pas à les départager, il sera alors fait appel à un tirage au sort, indique-t-on à l'UNESCO.
Pour rappel, la candidature de Bedjaoui, l'ancien ministre algérien de la Justice, n'a pas été retenue, son pays lui ayant préféré celle de l'Egyptien, pour des raisons jusqu'ici non identifiées.