C'est donc demain que les festivités organisées pour le quarantième anniversaire de la "révolution libyenne" auront lieu à Tripoli. Par un coup d'Etat, le bouillant colonel libyen, qui n'était alors que commandant, avait, avec l'aide d'un certain nombre d'officiers putschistes, renversé le roi Idriss et instauré la République.
Pour cette occasion, un grand nombre d'invités de marque étaient invités. Mais, à la lumière des dernières informations mises à jour, seuls les chefs d'Etat africains seront du nombre des présents, aux côtés de quelques "ministrions" dépêchés d'Europe et d'ailleurs. Aussi bien Brown, Sarkozy, Berlusconi, Zapatero, Poutine que tant d'autres dirigeants importants ont déjà décliné l'invitation. Les uns et les autres cultivent tant de reproches à l'égard du responsable libyen que l'idée d'aller représenter leur pays à Tripoli ne les traverse guère.
De cette façon, le dictateur retrouvera seulement auprès de lui d'autres dictateurs, comme Bouteflika, Benali et tant d'autres qui doivent leur survie politique à la fraude et à la répression. Ils se réclameront tous, bien sûr, du camp démocratique, mais, en fait, ils n'en connaissent pas même la signification.
Néanmoins, s'il faut reconnaître un point positif au guide libyen, c'est bien celui d'avoir piloté l'économie de son pays avec une grande sagesse. Non seulement il n'a pas permis la mainmise sur les intérêts libyens par des rapaces qui ont fait leur beurre dans d'autres pays comme l'Algérie, mais il a veillé à ce que les Libyens soient toujours les mieux servis et chaque fois sans débat. En plus, bien des dilapidations ont été constatées ici ou là ailleurs mais quasiment jamais en Libye, si l'on exclut la part léonine que se réserve d'autorité la famille el-Kadhafi sur les ressources du pays.