À 8 ou 9 mois des premiers retraits des forces américaines d'Afghanistan, comme l'a déjà promis Obama, il est peu probable que les forces afghanes puissent d'ici là réunir les conditions nécessaires pour prendre le relais.
En tout cas, le général canadien, Stuart Beare, commandant adjoint de la police au sein de la mission d'entraînement de l'Otan en Afghanistan, l'a laissé clairement entendre dans un commentaire destiné à Zahir Azimi, porte-parole du ministère afghan de la Défense : "Nous ne nous attendons pas aujourd'hui à ce que les forces de sécurité afghanes puissent agir de façon autonome".
Azimi avait prétendu que l'armée afghane se trouvait en mesure, dès maintenant, d'assurer l'ordre public et la sécurité dans certaines zones plutôt "tranquilles".
Le général canadien a certes reconnu à l'armée afghane quelques progrès, mais ils restent encore insuffisants : "En dépit de certains progrès, il faut encore du temps pour que les Afghans seuls puissent sécuriser le pays", a-t-il estimé.
En vérité, non seulement la situation sécuritaire est loin de s'améliorer en Afghanistan où il ne se passe pas de jour sans attentats causant des pertes en vies humaines aussi bien au sein des forces coalisées que parmi la population civile trop souvent surprise elle aussi par les bombes piégées, mais la combativité sur le terrain des forces locales laisse plutôt à désirer, si l'on en juge par les bilans de leurs accrochages avec les Talibans.
Venue pour un an ou deux pour "civiliser" le pays, comme se l'était promis Bush, la coalition de quarante pays des plus puissants du monde occidental en est à sa 9è année d'occupation sans parvenir à quelque résultat tangible.