Le torchon brûle entre Moscou et Kiev

Le président russe, Medvedev, vient de geler les relations diplomatiques de son pays avec l'Ukraine.

Victor Youtchenko, le président ukrainien, semble apparemment bien peu apprécié par Moscou, pour justifier le refus du président russe de renvoyer son ambassadeur à Kiev, du moins avant les prochaines élections présidentielles ukrainiennes prévues en janvier 2010.

« Je suis persuadé que nos relations reprendront la forme d'un partenariat stratégique dans un futur proche. J'espère que la nouvelle équipe au pouvoir y sera préparée », écrit Medvedev dans son blog. Il ajoute : « Dans la situation actuelle, j'ai décidé de ne pas envoyer notre ambassadeur en Ukraine. Il prendra ses fonctions plus tard. Tout va dépendre de la dynamique de nos relations. »

Le président russe semble certain de l'échec à venir de Youtchenko, que les différents sondages créditent de moins de 5 % de suffrages pour les futures élections présidentielles. En conflit ouvert avec son adversaire politique, Ianoukovitch, un proche de Moscou, d'un côté ; et, de l'autre, avec Ioulia Timochenko, le Premier ministre en exercice, le chef de l'Etat ukrainien n'a pas su tirer profit de sa dernière victoire aux élections présidentielles pour remettre de l'ordre dans les affaires de l'Ukraine. Il a accumulé bourde sur bourde, notamment à propos du gaz russe, transitant par son pays vers l'Europe, dont il a fait détourner une partie par vol.

En sus des problèmes de chômage qui aggravent la situation sociale de son pays, Youtchenko a pris maladroitement partie pour la défense de la Géorgie, lors du dernier conflit qui a opposé ce pays aux forces russes. Se disant proche de l'U.E. et des USA, Youtchenko n'a pourtant rien obtenu du monde occidental pour l'aider à colmater les nombreuses brèches qui mettent à mal l'économie de l'Ukraine et sapent ses projets de développement.