La presse parisienne s’est fait l’écho d’un procès qui s’est déroulé au tribunal de Bobigny, dans la région parisienne, où 21 bagagistes étaient impliqués dans le vol de bagages à l’aéroport de Roissy.
Si les peines écopées sont lourdes, cette fois encore, après celles infligées à vingt autres salariés de C.B.S. condamnés dans un précédent procès, il reste que le phénomène de ces vols récurrents de bagages continue toujours d’inquiéter les voyageurs, forcés trop souvent contre leur gré à se séparer de leurs bagages, dans l’intervalle aérogare-soute d’avion ou vice-versa.
Les vols se produisent en effet durant ce laps de temps où nos bagages sont laissés à la merci de bagagistes souvent malhonnêtes, qui sont à l’affut du moindre objet manquant à leur tableau de chasse. Cela peut aller d’une montre, d’un parfum, d’un appareil photo à une ou plusieurs chemises ou pantalons de dernier cri, sinon à tout autre objet de valeur parfois insignifiante qu’il plaît au bagagiste d’introduire dans son tableau, son armoire ou sa galerie pleine à craquer de nouveautés inaccessibles en tout cas à son maigre salaire.
Et comme il n’est donné au voyageur de constater le vol subi qu’une fois arrivé à destination, et que, de plus, il ne peut présenter aucune preuve de la possession de l’objet volé au moment même où il confiait son bagage au guichet d’enregistrement, à l’aéroport de départ, il se contente le plus généralement d’inscrire alors en pertes et profits ce qu’on lui a subtilisé.
D’ailleurs, qui peut être certain d’imputer le vol dont il est victime à l’aérogare de départ et non à l’aéroport d’arrivée, ou inversement ? La preuve est à relier à juste titre à cet aveu significatif des prévenus jugés à Bobigny : « Ca volait avant notre arrivée ».
Sachant enfin que les voyageurs, eux-mêmes, ne prennent pas toujours conscience de la nécessité de loger, à tout le moins, leurs bagages dans des valises ou autres contenants solides et cadenassés, grâce auxquels le moindre dégât causé à une serrure peut être immédiatement repéré, dès la réception, à l’arrivée, il faudra peut-être inventer autre chose de plus consistant comme système garantissant l’inviolabilité de nos bagages dans les aéroports.
D’ici là, prenons au moins la peine de ne jamais confier d’objet de valeur aux bagages rangés dans les soutes.