La conférence internationale sur le racisme, dite Durban II, la seconde après Durban I, de 2001, clôturée en fiasco, s'est finalement tenue, sous l'égide de l'ONU, à Genève, ce matin, malgré des défections de pays comme les USA, l'Australie, les Pays-Bas et Israël.
Les pays membres de l'U.E., qui, jusqu'à hier encore, s'interrogeaient sur l'opportunité d'y envoyer des délégués, sont du nombre des délégations réunies.
La pierre d'achoppement pour les pays absents tenait à la rédaction du communiqué final qui se préparait bien avant la rencontre. Ils estiment que la mouture présentée se rapproche de celle de 2001 qui était hostile aux Occidentaux et à Israël.
Ahmadinedjad, en intervenant dès ce matin, a semé le trouble parmi les délégations de l'U.E. qui ont préféré quitté la salle pendant son allocution. Le président iranien a fustigé la création "
d'un gouvernement raciste" au Proche-Orient après 1945. Par cette allusion, il voulait citer, évidemment, Israël. «
Après la fin de la Seconde guerre mondiale, ils ont eu recours à l'agression militaire pour priver de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive», a expliqué Ahmadinejad. «
Ils ont envoyé des migrants d'Europe, des Etats-Unis et du monde de l'holocauste pour établir un gouvernement raciste en Palestine occupée », a-t-il ajouté.
Le président iranien avait pourtant été mis en garde par Ban Ki Moon contre la confusion à ne pas faire entre sionisme et racisme.
Des protestations ont été proférées, peu après, par le président français ainsi que par Kouchner, son ministre des Affaires étrangères. Ces deux responsables français ont estimé qu'Ahmadinedjad a tenu des propos racistes inacceptables, etc.
Comme toujours, bien sûr, l'Occident en entier reste fermé à toute critique visant son gendarme du Proche-Orient, qui "
défend ses intérêts" comme l'a si bien reconnu Obama, il y a quelques jours.