Démentant les annonces triomphalistes de Rasmussen, secrétaire général de l'OTAN et du général américain Petraeus, commandant en chef des forces coalisées en Afghanistan, un rapport établi par Kieran Dwyer, chef du service de communication de la mission de l'ONU en Afghanistan (Unama) et repris par Wall Street Journal et Le Monde de ce matin, montre que les Talibans, loin de perdre l'initiative, ont repris le contrôle de vastes zones considérées jusqu'ici par l'OTAN comme "
pacifiées".
Dwyer reconnaît, en effet, qu'il est devenu "
incroyablement difficile de travailler dans certaines parties du pays". "
Parallèlement à l'intensification du conflit dans certaines parties du pays, nous voyons surgir des insurgés dans des districts qui n'étaient auparavant pas visés", a-t-il précisé, soulignant que "
les travailleurs humanitaires ou responsables gouvernementaux chargés d'apporter des services aux gens" sont de plus en plus visés.
Cela explique on ne peut mieux pourquoi les États coalisés ont pris la résolution de sortir au plus vite du bourbier afghan en transmettant progressivement aux autorités afghanes la charge de combattre elles-mêmes ceux que l'on appelle désormais par euphémisme les insurgés et non plus les terroristes.
Il est vrai qu'un peu partout aux États-Unis comme en Europe les peuples ont fini aussi par se rendre compte de la réalité bassement mercantile qui avait motivé pour Bush l'agression impitoyable d'un peuple totalement étranger aux attaques des tours jumelles de New York. N'est-ce pas que les vrais calculs de Dick Cheney, l'alter ego de Bush junior, visaient l'accaparement des gisements pétroliers des anciens pays satellites de Moscou et la mise en place de pipelines transportant le pétrole à travers en particulier le territoire afghan ?