Contrairement à l'information donnée ces derniers jours à Alger, l'ONU, dont une petite délégation de 3 représentants sillonne l'Algérie depuis quelques jours pour une mission spéciale, dément l'envoi d'observations aux élections présidentielles du 9 avril prochain.
Le communiqué diffusé à cet effet précise d'ailleurs qu'un mandat de cette nature doit être émis soit par l'Assemblée générale soit par le Conseil de sécurité, condition nécessaire pour le mettre à exécution.
Il ajoute aussi que l'ONU ne fera aucune déclaration à propos du processus électoral.
Quant à la délégation sur place, elle se contentera simplement "d'un suivi et de l'élaboration d'un rapport" portant sur le déroulement des élections, mais en aucun cas ne se penchera sur la régularité des élections.
Ne resteront donc sur le terrain dit de l'observation que les cent représentants dépêchés par l'Union africaine et dirigés par Joaquim Chissano, ancien président mozambicain.
La question est : que peuvent bien faire cent Africains, dans un pays, quatre fois plus grand que la France, où des milliers de centres de vote seront ouverts pour l'occasion ?