Selon Le Soir d’Algérie, d’hier, l’Algérie compte 54220 détenus répartis dans 127 prisons. Celle d’El-Harrach compte à elle seule 2500 incarcérés, dont 40 % sont âgés de moins de 27 ans.
Pour moitié, les détenus sont des récidivistes, estime le directeur général de l’administration pénitentiaire, qu’un tel taux ne semble pas choquer, puisque selon lui, l’Europe en compte environ 70 % chez elle. La récidive trouverait sa raison d’être dans l’absence de mécanismes dits de réinsertion.
Note encourageante, 453 candidats ont été reçus au baccalauréat cette année sur les 875 présentés, 735 au BEF.
Aussi, des mesures tendant à isoler les récidivistes des autres détenus sont d’ores et déjà prises, afin de ne pas permettre aux premiers de déteindre sur les seconds. De même, l’accent est tout particulièrement mis sur la formation du détenu, pouvant déboucher ultérieurement sur un emploi.
Le surpeuplement carcéral reste toujours le problème crucial à résoudre pour l’administration pénitentiaire. Il résulterait en partie, est-il souligné, du recours abusif à la détention préventive. 12 % des détenus relèvent en effet de cette dernière.
En vertu de la nouvelle loi pénitentiaire, le recours à la liberté conditionnelle est désormais ouvert pour alléger un tant soit peu la promiscuité devenue insupportable dans les lieux de détention. 1.86 m² seulement est réservé à chaque détenu contre 12.2 m² en Europe. Aussi, l'élargissement, cette année, des 9474 détenus par application de cette nouvelle mesure a permis de desserrer un peu l’étreinte des prisonniers, en attendant que les 13 établissements nouveaux projetés, pour une capacité de 19000 places, donnent un peu plus d’air.