Selon le ministère des Transports, un nouveau et triste record des victimes de la route a été atteint en Algérie. 4151 morts ont été dénombrés durant la période de janvier à novembre dernier. Le taux s'est accru de 9,6 %, par rapport à la même période de 2007, où seulement 3784 tués avaient été enregistrés.
Pour le ministre, qui en a fait communication à l'Assemblée nationale, 90 % des accidents sont dus aux défaillances humaines, 76 % à l'excès de vitesse.
Dans le cadre de la révision du code de la route, en perspective, il est notamment prévu de limiter la vitesse à 80 km sur les autoroutes, a-t-il ajouté.
L'Algérie occupe, semble-t-il, le 4è rang mondial en terme d'accidents de la route, derrière les USA, l'Italie et la France.
En vérité, si la conduite automobile est devenue extrêmement dangereuse sur les routes algériennes, la faute, bien qu'elle incombe principalement aux automobilistes, est imputable aussi aux autorités de police. Non seulement ces dernières accusent de longue date déjà une grande passivité devant les fautes parfois impardonnables qui ont lieu sous leurs yeux, mais elles-mêmes donnent trop souvent le mauvais exemple. A commencer par le dépassement, les voitures de police ont cette fâcheuse tendance à toujours doubler à droite, particulièrement sur autoroute et à grande vitesse. Ensuite, si les chauffeurs se dispensent carrément de signaler leur déplacement dans un sens ou dans un autre, c'est parce que les policiers ou les gendarmes s'en montrent trop laxistes, trop permissifs.
La route est abandonnée quasiment à elle-même, au point où certains conducteurs ne se gênent guère de stationner en double file ou carrément au centre de la chaussée, parfois simplement pour discuter avec un autre automobiliste, un passant, etc. Les sens interdits sont bravés de jour comme de nuit, et parfois à la barbe même des agents de la circulation du coin. Les véhicules lourds empruntent fréquemment les voies de gauche sur autoroutes, et refusent de les quitter même après de nombreux coups d'avertisseurs des voitures légères qui veulent les dépasser, etc.
Il n'y a donc vraiment pas de raison de s'étonner de ce surcroit de morts et de blessés sur les routes du pays. Du reste, tout va tellement de travers dans ce dernier, et sur tous les plans, qu'il n'est en rien anormal de ravir la quatrième place mondiale en nombre d'accidents de la circulation et donc de pertes humaines.