Dans le prolongement de la visite rendue en février dernier par Sarkozy à Bagdad, un marché de 360 millions d'euros portant sur la livraison par la France de 24 hélicoptères de transport, de fabrication EADS, a été signé entre les deux parties. Les appareils, du type EC 635, sont destinés au transport de troupes (jusqu'à 7 hommes) et de frêt, mais ils peuvent servir aussi aux mission de formation, de reconnaissance, de recherche et de sauvetage.
C'est le premier contrat de cet ordre qui vient d'être conclu entre les deux pays, depuis 1990. La rupture de leurs relations est en effet intervenue dès le lendemain de l'occupation du Koweit par l'Irak, il y a 19 ans.
En parallèle de la fourniture des aéronefs, la France assurera chez elle la formation des équipages irakiens sur le modèle Gazelle.
En renouant ainsi sa coopération militaire avec l'Irak, la France entend réoccuper la place qui était jadis la sienne parmi les fournisseurs attitrés de Bagdad. "
Nous voulons retrouver le niveau des relations que la France avait jusqu’aux années 80" avec l’Irak, a déclaré le ministre français de la Défense, Hervé Morin, rappelant qu’à l’époque, "
une grande partie de l’armée irakienne était formée en France et équipée de matériel militaire français". Il est vrai qu'une bonne partie de la flotte militaire aérienne mais aussi de l'équipement de l'armée de terrre de l'Irak était fournie alors par Paris, qui s'enorgueillissait même de l'excellence des rapports entretenus avec Bagdad.
Paris espère donc faire redémarrer ses ventes d'armement vers l'Irak, d'où elle est quasiment exclue depuis la première guerre du Golfe.