Paris renforce ses moyens militaires d'intervention en Libye

Selon le Figaro, les autorités françaises auraient décidé d'envoyer en Libye des hélicoptères de combat de l'armée de terre.

Le BPC (bâtiment de projection et de commandement) Tonnerre aurait, le 17 mai dernier à partir de Toulon, embarqué à destination de la Libye, précise le journal, 12 appareils de ce type affectés d'ordinaire à l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT).

"Tous les moyens français, du fait de la crise actuelle, peuvent être engagés à un moment ou à un autre dans la crise libyenne", a déclaré le colonel Burkhard, porte-parole de l'état-major, indique de son côté le journal Le Monde. "Il y a une évolution de la situation qui ouvre des créneaux, mais pour l'instant il n'y a aucun hélicoptère qui a été engagé en Libye", a ajouté l'officier supérieur.

Le recours à l'usage d'hélicoptères semble motivé par le besoin de renseigner et de guider les tirs des chasseurs survolant les théâtres d'opérations. Pour éviter les dégâts collatéraux, ces avions, souvent confrontés à des combats entre soldats pro-Khadafi et des insurgés tous habillés en civil et roulant à bord de voitures ordinaires, préfèrent s'abstenir de tirer. Or, les hélicoptères, qui sont censés voler moins vite et surtout à basse altitude, disposent d'un meilleur champ de vision pour distinguer les forces antagonistes et donc servir utilement les chasseurs.

Paris veut aussi hâter la chute du tyran libyen, car, si tel n'est pas le cas avant la mi-juillet, il lui faudra, au terme de quatre mois d'opérations militaires à l'étranger, demander au Parlement l'autorisation de les poursuivre, chose qu'il préfère éviter.