Le rouble ayant perdu 30 % de sa valeur depuis l'avènement de la crise financière internationale, les ménages russes commencent à en ressentir durement les effets dans leur vie quotidienne.
Tout particulièrement la classe moyenne qui, d'ordinaire, se servait dans les étals de produits étrangers est renvoyée désormais aux discounts distribuant les seuls produits locaux. Elle ne dispose plus de cette marge d'aisance qui la distinguait de la classe inférieure.
Or, même les produits locaux subissent par ricochet, quoique moins gravement, les effets de la dévaluation de la monnaie. Du coup, c'est tous les ménages qui se retrouvent pris au piège.
Malheureusement pour tous, l'éclaircie ne semble pas s'annoncer de sitôt, les cours des hydrocarbures, revenu essentiel des Russes, restant encore stables et toujours évalués en dollars, une monnaie par ailleurs en constante chute libre et fragilisée par la récession.
D'autres déconvenues et non des moindres sont essuyées plus lourdement, d'autre part, par les industriels et autres investisseurs qui ont souscrit des emprunts en dollars. Nombre d'entre eux se retrouvent aujourd'hui sur la paille et sans espoir d'être secourus d'aucune façon, faute par eux d'avoir eu confiance en la monnaie locale.
L'impact, au niveau national, est enfin d'autant plus préoccupant que les réserves de devises s'épuisent vite et que les budgets de développement ont été révisés à la baisse au niveau de tous les programmes souscrits à moyen ou long terme.