Il y a à seulement quelques jours, l’indétrônable directeur du journal Le Monde, Jean-Marie Colombani, décrié par ses collègues pour sa prise de position ouverte en faveur de Ségolène Royal, candidate aux élections présidentielles, était acculé vers la porte de sortie, et remplacé aussitôt par deux de ses collaborateurs.
Aujourd’hui, c’est le tour d’Alain Minc, responsable du Conseil de surveillance du groupe, d’être probablement éconduit, à cause de sa "proximité affichée" avec Nicolas Sarkozy, depuis tout particulièrement l’élection de ce dernier à la présidence de la République.
Une assemblée générale de la rédaction s’est prononcée quasi unanimement contre le maintien d’Alain Minc à la tête du Conseil de surveillance. Elle donne même mandat à ses deux représentants siégeant à ce conseil de voter contre Minc, si celui-ci était maintenu au Conseil de surveillance ou se trouvait candidat à la présidence de ce conseil.
La rédaction considère, en effet, que les positions publiques d’Alain Minc « "jettent un doute sur l’indépendance et la crédibilité des publications" du groupe.