Après les Algériens, les Français découvrent à leur tour les interprétations abusives que font de l'islam les musulmans employés dans leurs usines ou leurs organismes publics, et qui leur posent des problèmes aussi stupides qu'inacceptables.
A ce titre, d'ailleurs, l'Association nationale des directeurs des ressources humaines a planché sur ce volet pour examiner dans le fond le sens à donner à des revendications devant lesquelles les employeurs ne restent pas seulement désarmés, faute de textes légaux, mais très prudents à cause de l'exploitation tapageuse, pouvant surtout trouver sa résonance dans la rue, par les extrémistes musulmans.
Faute d'appliquer à la lettre les principes qui font la force même de la laïcité, grâce à laquelle la pérennité de la République a été assurée jusqu'ici, les autorités françaises se retrouvent, désormais, dans la situation inconfortable et surtout insupportable de se laisser dicter des revendications ayant valeur d'exigences par ces mêmes extrémistes, au nom de leur religion.
Ainsi, la grosse pagaille que vit l'Algérie depuis l'ère Boumediene et ses oukazes religieux, trouve aujourd'hui son pendant outre Méditerranée. Des salles de prière sont ouvertes dans les grandes usines pour permettre aux musulmans de faire leurs prières, au beau milieu des journées de travail ; des absences sont tolérées le jour de l'Aïd-el-Kebir, des horaires aménagés à l'occasion du mois de carême, etc.
Le plus intolérable reste encore cet interdit qui frappe la mixité, grâce auquel un homme peut prétendre à ne pas se placer sous la coupe d'une femme, etc, etc.
Dans un contexte aussi indécent qu'absurde, les musulmans s'étonnent encore qu'une certaine discrimination leur ferme l'accès à l'emploi. Qu'auraient-ils fait, eux, à la place de leurs employeurs français ?