Les jours de Rachida Dati comme ministre sont désormais comptés

Ce qui n'était un temps que simple rumeur se réalise, à propos de Rachida Dati. La ministre beur du cabinet Fillon n'en a plus pour longtemps au gouvernement. Elle sera virée, quasiment comme une malpropre, dans les toutes prochaines semaines, laisse-t-on entendre.

La maternité, suivie d'une reprise du travail cinq jours seulement après l'accouchement n'ont offert à la beurette qu'un simple petit répit. Il faut dire que l'ex chouchoute de Sarkozy n'a plus le vent en poupe. Durant sa courte carrière de ministre, marquée par une forte tentation à la folie des grandeurs, notamment pour se distinguer en une espèce de star, Dati, l'ex petite locataire d'HLM de banlieue a accumulé bourde sur bourde. Elle a même réussi l'exploit inédit de liguer contre elle le monde qui l'entoure dans son propre ministère, et surtout l'ensemble de la magistrature, ainsi qu'une large frange de l'opinion publique. Son projet de loi, en particulier, qui visait l'incarcération des jeunes délinquants de 12 ans ne lui a suscité qu'inimitié au sein même du gouvernement.

Elle doit donc se retirer, et se contenter d'une simple charge de parlementaire européenne. Pour être sûre d'être élue, elle est même placée au 2è rang de la liste Ile-de-France conduite par Michel Barnier, ministre de l'Agriculture. Certes, un petit strapontin de conseiller politique à l'UMP lui est également promis. Mais elle n'a d'autre choix, pour l'immédiat, que de disparaître sur la pointe des pieds, sans faire de vagues, cela va sans dire.

Dati qui est sur le départ - elle cessera ses fonctions de ministre de la Justice courant mai prochain - s'est donnée en spectacle, hier, devant les jeunes militants de l'UMP.

Invitée au meeting organisé dans le cadre des élections européennes, qu'elle est censée conduire en deuxième position après Michel Barnier, dans la liste Ile-de-France, Rachida Dati s'est mélangé les pinceaux à propos du nucléaire. N'ayant ni préparé son intervention ni étudié la question à aborder, elle a bredouillé des informations inexactes qui ont donné l'occasion aux journalistes présents de se faire des gorges chaudes.

De plus, en contenant mal son fou rire qui a accompagné son intervention aussi décousue que désinvolte, elle a donné d'elle l'impression d'une simple malvenue qui est loin de mériter le statut devenu le sien, à cause d'une grosse méprise de son mentor Sarkozy.

A coup sûr, l'opposition, en France, ne manquera pas d'exploiter un tel dérapage pour mettre en difficulté ce dernier, dont le choix des collaborateurs immédiats n'est pas toujours bien réfléchi, laisse-t-on entendre depuis son élection.