Le conflit armé Gbagbo/Ouattara se ranime avec la percée très significative, ces derniers jours, des combattants d'Ouattara appelés désormais "forces républicaines".
Ces dernières se trouvent à présent à 200 km d'Abidjan, la capitale, et à 40 km de Yamoussoukro, balayant l'armée adverse sur leur passage. Elles ont conquis, au-delà de la ligne de démarcation établie en 2002, les villes de Tiebissou, Duékoué, Daloa et Bondoukou, Abengour, Soubré, enserrant ainsi Yamoussoukro et menaçant Abidjan.
Devant l'avancée victorieuse des forces républicaines, Gbagbo a appelé déjà à un cessez-le-feu, qui a été rejeté par Ouattara, celui-ci estimant qu'il s'agit là d'une simple diversion, pour donner sans doute un répit aux rebelles à l'effet de se réorganiser. "
C'est à Gbagbo de déposer les armes et à son homme de main, Blé Goudé, de cesser de manipuler la jeunesse", a rétorqué le porte-parole du président élu.
Au total, "
c'est donc les 3/4 du territoire qui sont contrôlés aujourd'hui par les forces républicaines", a estimé l'ambassadeur représentant Ouattara en France.
L'offensive des forces républicaines se poursuit avec l'objectif d'atteindre dans les prochaines heures sinon les prochains jours Abidjan, le fief de Gbagbo, dont les forces se préparent à subir l'assaut, en recrutant d'ores et déjà des milliers de jeunes volontaires.
Il faut dire, enfin, que Gbagbo, sérieusement affecté voire étouffé au plan économique par les rudes sanctions internationales, ne peut compter que sur ses dernières réserves pour soutenir le combat, plus rude encore dans les jours à venir, que les forces républicaines ont résolu de lui infliger pour le contraindre par la force à quitter définitivement du pouvoir.
Les populations endurent pendant ce temps les effets désastreux d'une guerre fratricide qui les force malheureusement à quitter le pays pour chercher refuge sous des cieux plus paisibles au-delà des frontières nationales.
avec lefigaro.fr