Une nouvelle organisation chargée de défendre les intérêts des producteurs de gaz est officiellement née aujourd'hui à Moscou. Elle prend nom de FPEG (Forum des pays exportateurs de gaz), dont le siège est fixé au Qatar.
Fondée en 2001 à Téhéran, cette organisation qui avait au départ une fonction informelle, réunissait en fait une fois par an les quinze pays producteurs de gaz de la sphère non occidentale.
"Le FPEG ne s'assimile pas à un cartel du type OPEP", s'en défend le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko, dont le pays est aussi premier producteur mondial de gaz. "Nous aimerions à nouveau insister sur le fait qu'il n'y a aucune raison d'associer directement la nouvelle organisation créée à l'Opep", a-t-il souligné, avant de rassurer : "C'est pourquoi nous n'allons certainement pas discuter aujourd'hui de la nécessité de se mettre d'accord sur les niveaux d'extraction de gaz. Nous avons une vision plus large".
"Ce n'est pas un cartel, nous défendons nos intérêts nationaux", a estimé inversement, de son côté, le ministre vénézuélien de l'Energie, Rafael Ramirez. "Nous voyons dans ce forum une occasion de bâtir une organisation solide se fondant sur les même principes qui ont donné naissance à l'Opep", a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine s'est voulu plus tranchant encore : "L'époque des ressources énergétiques bon marché, du gaz bon marché, touche à sa fin, en dépit des problèmes financiers connus. La crise financière et la crise économique qui a suivi sont devenues une épreuve sérieuse pour le secteur du pétrole et du gaz dans le monde. D'août à novembre, les prix du pétrole ont été presque divisés par quatre... tandis que les frais pour l'exploitation, la production et le transport de gaz augmentent inévitablement."