L'ONU vient de publier un rapport cinglant qui impute à l'armée israélienne la responsabilité des destructions de ses installations civiles à Ghaza. Elle demande en dédommagement à Tel Aviv un montant de 11 millions de dollars.
D'ores et déjà l'Etat juif décline violemment toute responsabilité dans ces destructions. Il estime que l'ONU doit se retourner contre le Hamas, qui a délibérément utilisé des bâtiments civils et fait pression sur la population pour la forcer à mentir sur la réalité des faits.
Tel Aviv, qui est aujourd'hui aux abois, dépêche le président Shimon Péres, actuellement en visite aux USA, auprès du secrétaire général de l'ONU, pour tenter de renverser la vapeur. En se targuant en même temps d'avoir "
l'armée la plus morale du monde" (sic Ehoud Barak, ministre de la Défense), Israël entend démentir des assertions qui le mettent pour la première fois dans le banc des accusés sinon dans une position à tout le moins inconfortable et porteuse de danger.
Mais, ce qui est navrant dans cette histoire, c'est que l'ONU reconnaît volontiers qu'Israël s'en est pris à ses installations pour les détruire. Mais cette organisation fantoche s'interdit, par contre, de lever son petit doigt pour accuser Israël d'avoir exterminé plus d'un millier de personnes, d'avoir démoli des centaines de maisons et jeté sous les intempéries des dizaines de milliers de personnes sans abri.
C'est tout cela la justice internationale que les grands de ce monde entendent mettre en avant, sous la fallacieuse prétention de faire régner la paix sur la planète.