Des décennies durant, les pays dotés de centrales nucléaires se gargarisaient du rêve de produire de l'électricité à très bon marché, tout en se félicitant, ce faisant, de maîtriser de mieux en mieux l'atome.
Aujourd'hui que se pose avec acuité le problème du stockage des déchets radioactifs, les responsables concernés, tout particulièrement en France où 58 centrales arrivent bientôt en fin de vie, se demandent où trouver les sites devant recevoir les déchets qui s'accumulent jour après jour.
Au premier rang des préoccupations, viennent naturellement l'étendue toujours plus grande et la profondeur abyssale exigibles des terrains nécessaires pour l'enfouissement de ces déchets. En second lieu, c'est surtout la durée extrêmement longue, soit 300, 400 ou 500 ans, durant laquelle les terrains requis seront carrément condamnés qui pose problème en sus d'hypothéquer l'avenir de dizaines de générations futures. Car, ces terrains devront aussi être étroitement surveillés et fermés à toute exploitation tout particulièrement agricole sur un rayon de plusieurs kilomètres, afin de circonscrire, faute de pouvoir empêcher leur diffusion, les effets radioactifs tant sur les éléments comme l'eau et la flore que sur les personnes et la faune vivant dans le secteur.
Au total, donc, si l'on devait estimer le prix de revient final du kwh produit par ce système et consommé, il est quasiment sûr que tout autre procédé de production de l'électricité eût été nettement plus économique d'une part, et plus sûre, d'autre part, en matière de santé et de sécurité publique.
En fin de compte, s'aperçoit-on à présent, les milliards dépensés au montage de ces centrales nucléaires eussent été mieux utilisés à installer des centrales classiques ou à développer davantage les productions d'énergie dite verte, à laquelle devra finalement s'acheminer l'ensemble de la planète, à mesure que les gisements de pétrole tariront dans le monde.