Le ras-le-bol des Bulgares est porté dans la rue

Les paysans, à bord de leurs tracteurs et d'autres engins agricoles, se sont assemblés aux abords du Parlement, à Sofia, pour crier leur colère contre le gouvernement et exiger sa démission.

"Ce gouvernement est incapable de diriger le pays. La corruption a tout envahi", a déclaré l'un d'eux.

Comme en Grèce, des étudiants sont également sortis dans la rue pour exprimer leur mécontentement, suite aux exactions commises là non par des policiers mais par des gangs. Un des leurs a été battu à mort par des jeunes dans un quartier contrôlé par ces derniers.

Pendant ce temps, les députés, en s'octroyant des primes de Noël d'un montant de 500 000 dollars, suscitaient la colère des citoyens, dont le salaire moyen mensuel s'établit entre 300 et 360 euros.

Cet ancien Etat communiste, intégré à l'Union européenne depuis janvier 2007, est classé aujourd'hui parmi les plus pauvres ne pouvant pas même accéder aux aides de l'Union. La corruption, fléau qui sévit tout particulièrement dans l'ancien monde sous tutelle de Moscou, ronge de plus en plus l'ensemble des rouages de l'Etat, en éloignant pour lui toute chance de se tirer d'affaire dans un avenir proche.

En dépit des mises en garde répétées lancées par l'U.E., le gouvernement bulgare feint toujours la sourde oreille, couvrant ainsi tant de hauts responsables gravement impliqués dans des affaires de corruption.