Saakachvilli se préparerait, à l'occasion de la célébration du premier anniversaire du conflit russo-géorgien, à renouveler son attaque contre les provinces séparatistes d'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, érigées depuis un an en républiques autonomes reconnues par la Russie et le Nicaragua. C'est du moins ce que laissent entendre les bruits de bottes venant ces derniers jours de Tbilissi, en dépit de la mise en garde de Moscou qu'il réagirait fermement à toute récidive de sa part.
On se souvient que Tbilissi, au début du mois d'août de 2008, avait agressé la province de l'Ossétie du Sud, provoquant une réaction immédiate de Moscou qui a brisé net l'armée de Saakachvilli. Mais, les Etats-Unis et l'Europe, qui soutiennent ce dernier dans la revendication de préserver l'intégrité territoriale de la Géorgie, autrement dit le recouvrement des provinces libérées par Moscou, continuent de mettre de l'huile sur le feu. Joe Biden, le vice-président américain, en visite récemment à Tbilissi, a même déclaré publiquement que son pays soutenait Saakachvilli et ses revendications, une manière encore de provoquer l'ire de Moscou.
La Russie, qui n'a guère l'habitude de jouer avec les mots, a compris, elle, depuis longtemps, que le couple USA-Europe saisit toutes les occasions possibles pour ranimer la vieille dualité est-ouest, et donc faire obstruction à la prétention de Moscou au partage des responsabilités mondiales.
Le tout est maintenant de savoir quelle sera la position effective d'Obama, le leader du monde occidental, dans cette approche de la situation géostratégique mondiale.