Chevron, le groupe pétrolier américain, déclare, dans le sillage des compagnies concurrentes, BP, Exxon, Shell, etc., qu'il a réalisé, au cours du troisième trimestre dernier, un bénéfice de 7,9 milliards de dollars. C'est plus du double des gains qu'il a enregistrés au troisième trimestre 2007, à hauteur de 3,7 milliards seulement.
"Les bénéfices de nos opérations en amont (exploration et production) ont profité des prix du pétrole brut fortement plus élevés qu'au troisième trimestre de l'an dernier", a indiqué Dave O'Reilly, le PDG de Chevron, et ce, en dépit d'un recul du volume de la production, rapporte le quotidien français La Tribune.
Comme on le voit, le renchérissement du baril de pétrole, durant la période juillet/août passée, aura donc fait, certes, des centaines de millions de malheureux à travers le monde, mais aussi quelques heureux appartenant comme toujours à la catégorie des plus riches. En Amérique même, où l'on évoque un début de récession qu'annoncent les fermetures d'usines de haute voltige comme General Motors, nombreux sont déjà les ménages qui restreignent l'usage de leurs véhicules gros consommateurs de carburant. Pendant ce temps, des pays entiers ont réduit leurs importations de pétrole, faute de moyens financiers pour les couvrir, bloquant du même coup le développement d'immenses pans de leur économie. D'autres pays pétroliers, sélectionnés, eux, par le ciel, en ont profité pour multiplier leur pactole, ainsi que celui en propre de leurs dirigeants, au point de ne plus savoir à quoi le dépenser, la crise financière internationale rendant les placements partout aléatoires et peu sûrs.