Une intéressante étude du Figaro s'étale sur l'avenir des nouveaux pays émergents. On y lit qu'après les dragons asiatiques de la dernière décennie, les Bric s'installent dans la nouvelle, tandis que les N11 ou Prochains 13 s'annoncent dans une prochaine fournée.
Les Bric, autrement dit le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, sont d'ores et déjà les élus au développement, eux qui accusent une croissance dite exponentielle. Ils représentent aujourd'hui 13 % du PIB mondial. La Chine, en particulier, s'inscrit même au 4è rang économique mondial. Leur essor, depuis le début du siècle est particulièrement surprenant, puisqu'il dépasse les prévisions de la fin du siècle dernier.
A l'horizon, se pointent d'autres pays qu'on appelle les 11 ou les 13, qui comprennent le Mexique, le Vietnam, l'Ukraine, l'Egypte, le Bangladesh, le Pakistan, le Nigéria, l'Iran, etc. Ceux-ci avancent différemment, tantôt aidés par une gouvernance bien en phase avec leur projet de développement, tantôt handicapés par elle. Par exemple, si le Vietnam, par sa stabilité, ses efforts et ses résultats de plus en plus apparents, progresse dans la bonne direction, il n'en est pas de même du Nigéria, confronté à de sérieux problèmes sociaux, et qui doit son cheminement à la seule exploitation pétrolière au devenir plutôt aléatoire. D'un autre côté, si les bengalis montrent une sérieuse préoccupation à sortir du sous-développement, grâce à une structuration correcte et à une gestion maîtrisée de leurs institutions, l'Egypte reste par contre sujette à l'instabilité à cause particulièrement de sa fermeture aux droits les plus élémentaires de l'expression, de la femme, etc. L'Iran, enfin, progresse prodigieusement, à en juger par ses réalisations scientifiques et techniques, mais, à cause de ses problèmes de recherches nucléaires, il risque d'entrer en conflit majeur avec au moins la première puissance mondiale, les USA, ce qui reduirait à néant toutes ses ambitions.
Il faudra, en tout cas, attendre au moins la fin de la prochaine décennie pour mesurer l'avancée réelle de chacun de ces Etats qui se seront néanmoins distingués de toute la masse des autres à la traîne. Et c'est déjà à leur honneur de figurer dans le peloton des meilleurs.