L'on apprend depuis ce matin, dans des conditions encore mal définies, l'enlèvement intervenu entre vendredi et samedi dernier d'un groupe de touristes étrangers, au fin fond du sud-ouest égyptien. Onze touristes sont les otages, parmi lesquels figurent cinq Allemands, cinq Italiens, un Roumain mais aussi les huit Egyptiens chargés de les accompagner.
C'est un acte de pur banditisme, estime le ministère égyptien du tourisme, dans un communiqué. L'on ne sait, bien sûr, rien du lieu de détention, ni du montant réclamé pour la libération des 19 otages, sauf que des négociations seraient déjà engagées avec les ravisseurs, selon le ministre égyptien. D'après la police égyptienne, l'épouse de l'un des otages avait été contactée par son mari qui lui avait appris son enlèvement par des hommes masqués et s'exprimant en anglais avec un fort accent africain subsaharien.
L'on croit aussi savoir que l'enlèvement aurait eu lieu aux confins de l'Egypte, à 1000 km du Caire, à 500 km du lieu habité le plus proche, dans une région appelée Gilf Kebir, où se trouve la "grotte des nageurs", un lieu particulièrement prisé par les touristes occidentaux qui y sont venus l'an passé au nombre d'un millier environ, payant quelques 10000 dollars pour un séjour de deux semaines.
C'est aussi la deuxième fois qu'une attaque de ce type a été enteprise dans cette zone, puisqu'en janvier dernier des Allemands y ont été victimes d'une agression entreprise par des pillards qui les ont dépouillés de tous leurs biens, leur laissant seulement un téléphone cellulaire.
Ce coup dur ne manquera pas, à n'en pas douter, de peser considérablement sur les recettes touristiques d'un pays qui a déjà été branlé dans un passé un peu lointain par d'autres actes, de terrorisme ceux-là, perpétrés en direction des visiteurs occidentaux.