Des changements sont attendus au G8

L’assemblée des huit principaux pays industrialisés est appelée à s’élargir avec l’émergence de pays nouvellement développés, comme le Brésil, le Mexique, l’Afrique du Sud et surtout la Chine et l’Inde.

Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique, Gordon Brown, s’accordent en tout cas à considérer que le G8 doit devenir le G13 pour associer ces nouveaux venus aux grandes responsabilités qu’impose la résolution des divers problèmes de la planète. Le président français, hier, a même trouvé anormal que le G8 décide seul sur les grands sujets préoccupant l’humanité. "Il n'est pas raisonnable (...) de se réunir à huit pour régler les grandes questions du monde en oubliant la Chine -1,3 milliard d'habitants-, l'Inde -1 milliard d'habitants-, en n'ayant aucun pays arabe, aucun pays africain et aucun pays de l'Amérique latine", a-t-il déclaré, avant d’ajouter : "Si on veut la paix et le développement pour le monde, il faut que tout le monde soit invité".

Le FMI estime, lui-même, que « Les Huit ne représentent plus que 58% de l'économie mondiale, contre 65% en 1997 », pour bien montrer que la part croissante prise par les nouveaux pays émergents milite pour leur admission dans le club des grands. Tout particulièrement, l’économie de la Chine, qui est passée à 3400 milliards de dollars, place ce pays en quatrième position mondiale, derrière l’Allemagne, dépassant celle de plus de la moitié des membres du G8. Le Brésil se classe à la 10è position, derrière le Canada mais devant la Russie, note le journal L’Observateur.

L’intérêt d’associer la Chine et l’Inde est doublement souligné par l’importance numérique de leur population respective mais aussi par leurs capacités militaires. De plus, Pékin dispute aujourd’hui aux USA le rang de premier pays pollueur de la planète qu’il faut impérativement impliquer dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Certes, des objections demeurent notamment contre la Chine, à propos de son manque d’ouverture sur la démocratie, mais l’on semble devoir s’y faire, tout comme hier il a fallu accepter quelques réserves lors de l’entrée de la Russie.