Au nombre des projets algériens lancés depuis parfois des décennies, sans jamais voir le bout du tunnel, le métro d'Alger tient une bonne place.
Ce gouffre financier, lancé du temps de Chadli Bendjedid, traîne toujours la patte, malgré l'aide apportée à sa réalisation, depuis quelques années déjà, par le groupe français RATP.
Tandis que les Algérois caressaient l'espoir de voir s'ouvrir ces prochaines semaines au moins une première tranche de quelques stations desservant le centre ville toujours engorgé, on vient d'annoncer le report de cette ouverture et le renvoi en 2014 du nouveau tracé corrigé qui rabaisse les ambitions d'Alger à de plus justes proportions.
Selon le communiqué rendu public aujourd'hui, un certain nombre de problèmes ont été mis au jour par les intervenants français. Tout le projet semble avoir été bâclé dans sa conception depuis l'origine. L'on se rappelle qu'au moment de son lancement, les Algériens s'étaient fait forts de vanter leurs capacités d'étudier eux-mêmes et de réaliser cet ouvrage colossal qui n'a pourtant rien de commun avec la réalisation d'une école ou d'un pont sans envergure. Les déconvenues ont, bien sûr, été prises en charge par les contribuables qui assument la longue série de surcoûts apparus au fil des années.
N'est-ce pas une honte qu'en près de trois décennies le métro algérois ne soit pas seulement achevé mais guère en phase d'être programmé pour une livraison sûre dans les cinq ou six prochaines années, temps largement suffisant sous d'autres cieux pour en construire un de même taille et de bout en bout ?