Le développement d'Internet s'est accompagné, tout au long de ces dernières années, de la multiplication de sites de rencontres, dont la publicité vient quotidiennement encombrer nos boîtes email.
Que l'on soit en Europe, en Asie, en Afrique dans quelque pays perdu dans la brousse, ou ailleurs, ces clubs ouverts sous toutes les latitudes, toutes les langues, de jour comme de nuit, offrent aux hommes et aux femmes, comme aux jeunes des deux sexes, l'occasion de tchatcher, des heures durant et sans limitation.
Beaucoup y viennent bien souvent en caressant l'espoir de trouver l'âme soeur, un(e) ami(e) d'un moment. Cachés derrière des pseudonymes les plus extravagants parfois, non tenus de révéler les moindres traits réels de leur personnalité et moins encore de présenter leur image sous un webcam, ils peuvent s'inventer toute sorte de portrait d'eux-mêmes pour appâter leur interlocuteur sans obligation d'y apporter le moindre début de preuve.
Combien d'entre eux ont fini par réaliser ainsi leur objectif ? Un infime pourcentage, nous a révélé une émission récente de télévision. Les férus de la tchatche interrogés ont reconnu presque tous y avoir perdu leur temps et leur argent. D'une déception à une autre, pour la plupart ils s'en sont sortis aigris et pleins de remords, en jurant qu'on ne les y reprendrait plus.
En vérité, si Internet offre, de ce côté-là, un moyen extrêmement puissant et incomparable pour rapprocher des dizaines ou des centaines de millions de gens entre eux, il reste que ce type de liaisons, en manquant de franchise et de sincérité, compromet toute leur structure. Il est si difficile déjà de déceler chez une personne, avec laquelle on vit quotidiennement, le tréfonds de sa personnalité, qu'il est quasiment impossible de déchiffrer l'interlocuteur assis devant son clavier.