Contrairement au Maroc qui en recense 16000 et à la Tunisie, 13000, l’Algérie ne compte que 4000 sites Internet, indique un article d’El-Watan, paru aujourd’hui, qui résume les travaux d’une journée d’études consacrée aux technologies du Vsat, du Wifi et des noms de domaines, animée par quelques entreprises spécialisées.
Il a été particulièrement observé que les sites web algériens sont "de contenu très pauvre", et que "les sites institutionnels qui ne sont pas mis à jour sont légion. Vous trouverez des informations qui datent au mieux de quelques années, au pire de dizaines d’années", déplore Ali Kahlane, directeur général de Satlinker, l’une des entreprises participantes.
"L’Algérie reste un pays consommateur passif des technologies de l’Internet. La consommation se limite à certaines fonctions basiques à l’instar de la correspondance électronique (mailing) et de la communication (chat, téléphonie via Internet), la recherche d’informations via les moteurs de recherche, le téléchargement des softwares et les activités ludiques", observe, d’autre part, Greedal, un cabinet de conseils et d’études.
"Au plan institutionnel et économique, ajoute ce dernier, le développement de l’Internet est encore plus faible. En dehors de quelques sites institutionnels (ministères, agences publiques, universités, centres de recherches), rarement mis à jour et au contenu relativement modeste, il n’existe pas encore en Algérie une culture fortement établie de l’Internet. Le commerce électronique au sens large du terme y est inexistant".
Le diagnostic est on ne peut plus clair et convainquant. Bien rares sont en effet les sites régulièrement mis à jour, notamment dans les institutions publiques et les organes et entreprises d’Etat, y compris chez le plus grand nombre de partis politiques. Moins intéressants sont encore les sites et autres forums se nourrissant le plus souvent de tchatche infantile et surtout peu instructive. Plus nombreux sans doute sont fréquentés ceux qui s’intéressent aux relations individuelles, à la recherche d’un éventuel conjoint, mais cela ne dure qu’un temps et au final, culturellement, on en retient rien.