A en croire le journal marocain Telquel, qui a fait une estimation du cannabis consommé au Maroc en 2007, c'est près de 1,7 milliard de joints qui ont été fumés. Ce nombre astronomique, calculé à partir des quantités de feuilles à rouler, insérées dans des cahiers importés, donne le tournis, surtout si l'on sait, par ailleurs, qu'il en progression de 34 % par rapport à 2005.
En moyenne, ces chiffres représentent une consommation individuelle de 56 joints par an.
L'ONU ayant évalué, dans une enquête spécifique, à 1900 tonnes la production de cette résine (hashish ou chira) au Maroc, à l'issue de la récole 2004/2005, l'on ne peut donc s'étonner de l'énorme place occupée par ce type de culture dans l'agriculture marocaine.
Connu pour être de longue date déjà le point de départ de la quasi totalité des livraisons couvrant l'ensemble du bassin méditerranéen, le Maroc semble se complaire dans ce rôle. Il en tire certes des ressources non négligeables, mais aux dépens de la santé de millions de jeunes.
L'effet de contamination est tel d'ailleurs qu'en Algérie, dans des zones, comme le Sahara et la Kabylie, réputées être à l'abri de ces tentations, l'on signale régulièrement ces dernières temps des champs offerts à la culture de cette drogue.
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