Les réactions ne se sont pas fait attendre, de la part notamment de la corporation des journalistes. Tirant la couverture à soi, elle déclare, dans un communiqué repris par http://toutsurlalgerie.com : "Le Centre de la Fédération internationale des journalistes qui demeure convaincu que sans la garantie d’un accès libre aux sources d’informations, sans la conjugaison de meilleures conditions de travail comme cela est énoncé dans le régime spécifique du journaliste et sans l’établissement de structures d’auto régulation de la profession, ce genre de glissements n’est pas à écarter."
Les journalistes se plaignent de longue date déjà, il est vrai, de la fermeture des accès à l'information en Algérie, à tous les niveaux et sur la totalité des sujets. Les autorités veillent jalousement à garder pour elles seules toute espèce d'information qu'elles ne diffusent que dans les cas extrêmes où des témoignages individuels nombreux lui donnent la force de véracité qu'elles ne peuvent démentir. Et même sous cet angle, elles n'hésitent nullement à travestir la vérité, au risque de perdre toute crédibilité dans l'opinion. Par exemple, le nombre des victimes de Ben Talha, au milieu des années quatre-vingt-dix, avait été sciemment réduit au cinquième des chiffres réels, à en croire l'ancien chef du gouvernement d'alors qui a reconnu publiquement son mensonge, dix ans plus tard.
Pour revenir aux journalistes lésés, leur fédération estime encore que la loi algérienne sur l'information permet aux parties lésées, à travers le droit de réponse, de rétablir à tout moment la vérité. En d'autres termes, la mesure prise aujourd'hui ne peut être considérée que comme excessive, abusive et illégale.