Dans le papier publié par le
Canard enchaîné et consacré à Bajolet, ambassadeur de France en Algérie incessamment appelé à la présidence française pour coordonner l'action des services secrets, une remarque d'un message transmis par le diplomate à sa hiérarchie attire spécialement l'attention. Grosso modo, elle dit : "
les milieux dirigeants algériens sont truffés de personnages défendant les couleurs de l'islamisme radical".
Evidemment, quand on sait que le Premier ministre, Belkhadem, est lui-même tout acquis à l'islamisme radical dont il a toujours défendu les représentants et les idées, l'information donnée par Bajolet ne fait que confirmer ce que tout le monde sait de longue date déjà.
Ensuite, le parti du Hamas, appartenant à la mouvance islamiste la plus rigoureuse, est un maillon du pouvoir qui participe aux principales décisions prises au sommet. Il est représenté sans discontinuité à la fois par des députés en nombre important et des ministres.
Enfin, le président en personne, qui se déclare publiquement, depuis dix ans déjà, chaud partisan des islamistes armés ayant rejoint le maquis pour marquer leur révolte contre les excès des dirigeants d'antan, est même un dangereux islamiste. Car, personne n'avait osé, avant lui, prendre l'initiative de sa satanée loi de réconciliation nationale, grâce à laquelle des milliers d'égorgeurs sont aujourd'hui libres de leurs mouvements et se pavanent à bord de grosses cylindrées achetées avec les indemnités tapageuses qui leur ont été largement distribuées.
Bajolet aurait dû plutôt s'inquiéter des motifs ayant justifié les soutiens que son propre pays a toujours accordés au régime islamiste actuel que rien ne distingue en réalité de son alter ego iranien.