L'Assemblée nationale française a certes adopté le projet de loi portant immigration avec le dispositif répressif concernant la déchéance de la nationalité qui l'assortit, à la satisfaction de la droite et de l'extrême droite.
Aussi, l'on se prépare à présent, toujours dans le cadre de la question de nationalité, à l'étude du volet suivant initié par les députés Luca, Vaneste et consorts qui vise à restreindre davantage encore les conditions d'accès à la nationalité française.
On vise naturellement la question de la double nationalité qui profite aujourd'hui à de très nombreux ressortissants d'Afrique du Nord mais aussi d'Israël et d'ailleurs.
Les demandeurs devraient être amenés, selon l'approche des initiateurs du projet de loi en gestation, à choisir pour quel pays ils seraient prêts à donner leur vie. Autrement dit, il leur serait imposé de choisir leur nationalité unique.
À côté des Nord-Africains, se pose en vérité le problème des bi-nationaux franco-israéliens. Car si l'on veut bien réduire le nombre des bi-nationaux franco-nord-africains, le cas des Franco-Israéliens appartient à un contexte tout à fait différent. Nombre de juifs français se revendiquent tout naturellement de la patrie israélienne mais restent incapables de se déterminer vraiment si l'on devait exiger d'eux de choisir entre la France et Israël.
C'est cette dimension du problème qui constitue un obstacle majeur aux extrémistes menés par Sarkozy qui cherchent à explorer toutes les possibilités de déchoir légalement les Nord-Africains de leur double nationalité.