Mme Cherifa Kheddar, présidente de l'
Association Djazairouna pour la défense des droits des victimes du terrorisme, vient d'être remerciée au terme d'une douzaine d'années d'activité à la Wilaya de Blida où elle était employée.
Rentrant tout juste du Maroc, où elle s'était rendue pour suivre une série de conférences ayant trait à la justice dite transitionnelle, Mme Kheddar, en reprenant son travail le 17 mai dernier, a trouvé la notification de son licenciement, sans précision apparemment des motifs allégués.
Une mesure aussi radicale, concluant une série d'avertissements déjà reçus, signe, semble-t-il, l'opposition de sa hiérarchie à ses prises de position politiques à propos notamment de la loi scélérate dite de réconciliation nationale, dont chacun sait l'énorme fumisterie.
Un recours administratif contre cette décision reste la voie retenue par l'intéressée pour essayer de contrer une sanction aussi injuste qu'abusive.
La FIDH (Fédération internationale des droits de l'homme) est la première association humanitaire à avoir manifesté, pour l'instant, sa vive préoccupation au regard d'un licenciement sanctionnant ouvertement une action pour les droits de l'homme, nouvelle illustration des actes d'intimidation et de harcèlement auxquels restent confrontés les militants algériens.