La télévision, Internet et le téléphone portable ont apporté certes d'immenses améliorations à notre vie de tous les jours. Ils sont d'un apport positif incontestable notamment par le rapprochement inégalé des hommes qu'ils facilitent, par le bannissement des frontières auquel ils aspirent. Grâce à eux, la communication circule à la vitesse extraordinaire, dirait-on de la lumière, qui répond aux exigences de l'homme moderne. Mais, hélas, ils véhiculent aussi tout un cortège d'immondices et d'atteintes à la morale élémentaire qui nous rappellent au devoir d'y mettre rapidement des limites, sans quoi est-il fort à craindre que l'homme aille droit au mur et revienne à l'état primitif qui était le sien.
Le scandale des deux collégiens de 11 et 12 ans, d'un quartier huppé des Yvelines, dans la région parisienne, qui ont reproduit sur la soeur, âgée de 10 ans, de l'un des deux toutes les scènes pornographiques qu'ils venaient de suivre sur un film enregistré en DVD, des scènes qu'ils ont même enregistrées avec leur téléphone portable avant de les diffuser, le lendemain, dans leur propre classe de 6è, donne à réfléchir sur l'exploitation publique des films traitant de sexe.
Il ne s'agit là pourtant d'enfants issus de milieux défavorisés ou de familles incultes. L'on ne peut non plus simplement soupçonner des tiers de les avoir hébergés sous un toit quelconque pour les besoins de leurs débordements bestiaux, puisqu'ils ont accompli leur forfait dans le logement où résident le garçon hôte et sa famille. L'on ne peut enfin prétendre que ces garçons, déjà pubères sans nul doute, ne comprenaient rien aux choses du sexe, puisqu'ils ont poussé leurs excès jusqu'à enregistrer leurs ébats en parfait connaissance de cause.
Bien sûr qu'il s'en trouvera toujours des gens prêts à imputer plutôt la faute aux parents qui ont manqué à leur devoir de surveillance et de contrôle. Mais, que peuvent-ils répondre de l'inceste du garçon de 12 ans commis sur sa soeur ?
Décidément, c'est là un grave problème qui interpelle la société entière encore traumatisée par l'autre scandale innommable récemment révélé du monstre autrichien de 73 ans qui a abusé vingt-quatre années durant de sa propre fille, lui faisant même sept enfants dans ce trou à rats où il l'avait enfermée depuis 1984.
Jusqu'où irons-nous ?