Ce que l'on feint de croire toujours réservé à un modèle de société particulier, situé parfois au-delà de la Méditerranée ou même de l'Atlantique, finit toujours par frapper à nos portes. Il en était ainsi, durant un temps relativement long, des drogues dures, de l'exubérance des problèmes de sexe avec leur corolaire particulier le sida, et de nombreuses autres tares synonymes de misère sociale, d'inculture, etc.
A présent, c'est avec une touche plus accentuée de violence, que le trafic des organes humains tend désormais à se banaliser avec une vitesse effarante à l'intérieur de nos frontières. Sans ne rien savoir, aujourd'hui encore, des suites réservées à l'enquête ouverte, l'été dernier, sur le cadavre de l'enfant délesté de certains de ses organes et trouvé en banlieue d'Alger dans une benne à ordures, voici que surgit une nouvelle affaire de rapt d'enfant dans le même dessein, mais fort heureusement stoppée à temps.
Selon Le Soir d'Algérie, un bandit marocain d'une trentaine d'années a été pris en flagrant délit d'enlèvement d'un enfant de deux ans resté sous contrôle de sa mère dans la voiture de ses parents, tandis que son papa vaquait à ses menus achats chez un épicier, à Oued ben Sebber, à proximité de Maghnia. L'enfant a été sauvé de justesse par les cris de sa maman qui ont alerté des gendarmes en patrouille dans les parages.
Le criminel, après interrogatoire, aurait révélé le nom de ses deux complices algériens faisant partie d'une filière de trafiquants d'organes opérant pour le compte d'une clinique d'Oujda. Contre une forme somme d'argent - l'équivalent de quatre millions de dinars en monnaie marocaine -, l'enfant devait être conduit par route ou à pied jusqu'à la clinique en cause.
Les enquêteurs tentent maintenant de retrouver les membres de cette association criminelle avec le concours des autorités marocaines saisies de l'affaire.