La contrefaçon chinoise s'étend à l'aviation de combat

Un article du journal russe Nezavissimaïa gazeta, repris par Ria Novosti, met en lumière un différend susceptible d'envenimer les relations sino-russes.

La Chine, pays spécialisé dans la contrefaçon de la grande majorité des produits industriels fabriqués dans le monde, ne se contente plus, dans le domaine particulièrement militaire, de produire des Kalachnikov, des mitrailleuses, des lance-roquettes et des véhicules blindés russes à un usage notamment externe ciblant principalement les pays du tiers monde, mais elle s'intéresse désormais, sous ses propres couleurs, à la réalisation, dans le même objectif, des avions de chasse de dernier cri également russes, dont elle détient les licences de fabrication pour ses besoins exclusivement propres.

Contrevenant à un article spécifique du contrat, le liant à Moscou, excluant la vente à l'exportation de ce type de production, Pekin se propose de construire quelques 5000 J11B, imitation du Sukhoi Su-27SJK, dans l'intention d'en livrer une partie au Pakistan et l'autre à d'autres pays pouvant être appâtés par son prix largement concurrentiel sur l'original fabriqué en Russie. Et, dans cette gamme d'avions de chasse, le J11B s'inscrit en même temps concurrent de taille du F-16 américain, du Rafale français, du MiG-19 russe, en sus du Su-27.

Bien que les produits chinois restent dans l'ensemble de qualité inférieure à ceux d'origine, le problème de leur prix toujours inférieur fait bien souvent pencher en leur faveur le choix de l'acheteur. Et, dans cet esprit, la concurrence ainsi imposée par la Chine ne peut être considérée que comme déloyale, donc inacceptable.