A mesure qu'Internet investit les foyers, les ventes en ligne se développent et atteignent aujourd'hui des sommets considérables.
Ainsi, en France par exemple, où l'on comptait, en 2006, seulement 75 000 articles contrefaits interceptés par les douaniers sur Internet parmi les 3,6 millions articles saisis au total à l'échelle du territoire, en 2009 c'est un million d'articles sur les sept millions saisis qui ont été négociés par le canal de la Toile, indique un papier du journal Le Figaro publié ce matin.
La contrefaçon gangrène aujourd'hui tous les secteurs de l'économie, y compris les faux médicaments dont on imagine les conséquences dramatiques pour les malades qui en usent bien souvent au péril de leur vie. Dans le même ordre, si les pièces détachées contrefaites à usage d'un matériel fixe n'affectent que sa durée de vie, ses rendements, etc., il n'en est guère de même pour celles destinées au matériel roulant ou volant. Une pièce de freinage par exemple pour un véhicule ou une autre, mécanique, pour un moteur d'aéronef peuvent se révéler très lourdes de conséquences pour la sécurité des passagers de l'un comme de l'autre.
Un tel état de choses très inquiétant a donné matière aux responsables douaniers des pays membres de l'U.E. pour se réunir aujourd'hui à Paris à l'effet précisément d'examiner ensemble les moyens de lutte à mettre en œuvre sinon pour stopper la contrefaçon du commerce en ligne du moins pour la réduire à des dimensions modestes.
Si un plan d'action a été déjà engagé sur ce sujet dès 2009 au niveau de l'Europe, il s'agit aujourd'hui d'en faire le bilan et d'y apporter les correctifs requis. Une nécessaire coordination s'avère indispensable entre les membres de l'U.E. qui doivent penser à développer leurs échanges d'informations mais aussi à harmoniser leur politique de répression.