Ségolène Royal se fait taper sur les doigts

Ségolène Royale, l'ex candidate malchanceuse à la présidence de la République française, vient d'être condamnée à payer leurs arriérés de salaire à ses deux anciennes assistantes parlementaires.

C'est en 1997, suite à la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac, que Ségolène Royal dit s'être séparée de ses deux collaboratrices. Or, ces dernières affirment autre chose. Pour elles, leur assistance s'est prolongée tout au long de la campagne électorale et même après. Elles réclament, depuis dix ans, leur rémunération précisément pour cette période.

Portée devant les tribunaux, la plainte a fait le tour de plusieurs juridictions, tels le tribunal des Prudhommes de Niort, puis la cour d'appel de Poitiers, la Cour de cassation à Paris avant de revenir en cour d'appel à Rennes où la décision définitive a été rendue en faveur des plaignantes.

Ségolène Royal, aujourd'hui, se dit être prête à s'y soumettre. Que ne l'a-t-elle fait dans le passé, pour mettre fin à tous les cancans qui font aujourd'hui les gorges chaudes de ses nombreux adversaires, y compris même dans le camp socialiste ?

L'UMP, le parti majoritaire au pouvoir, a publié un communiqué raillant la candidate malchanceuse du PS aux dernières élections présidentielles : "Madame Royal, les Français ont aujourd'hui la confirmation que vous n'êtes pas favorable au "travailler plus pour gagner plus" puisque vous pratiquez avec vos propres collaborateurs le "travailler plus pour gagner... rien du tout". Il se poursuit par : "Ce mépris des droits salariaux les plus élémentaires vous discrédite totalement aux yeux des Français et démontre, s'il le fallait, l'hypocrisie et l'indécence de vos prises de position en matière de pouvoir d'achat ou de valorisation du travail".

La diatribe est signée de Chantal Brunel, Frédéric Lefebvre et Dominique Paillé, qui se disent porte-parole du parti.

Pour une femme de tête qui a le don de la réplique froide et acérée, il faut s'attendre à ce que Ségolène Royal relève le gant très vite.