L'ancienne candidate malchanceuse aux élections présidentielles de 2007 en France a répondu aux questions de journalistes sur la question des libertés en Tunisie et en Algérie en caressant dans le sens du poil les revendications des mouvements de protestations qui s'y développent dans ce sens.
Voici le résumé qu'en fait le journal Le Figaro qui s'appuie sur une dépêche AFP :
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Royal interpelle les ministres de Ben Ali
AFP - Le Figaro - 23/01/2011 |
Ségolène Royal, candidate aux primaires PS pour la présidentielle, a demandé que les ministres du régime du président tunisien déchu Ben Ali quittent le gouvernement. "Aujourd'hui si le peuple tunisien continue de protester, c'est parce qu'il y a encore des ministres de l'ancienne équipe dans l'actuel gouvernement et les choses ne se calmeront pas tant que ces ministres ne partiront pas", a déclaré Mme Royal lors du "Grand jury" RTL/LCI/Le Figaro.
Elle a souhaité que "tous les responsables de bonne volonté (fassent) comprendre à ce gouvernement provisoire le message très simple du peuple tunisien: ils ne veulent pas voir des membres de l'ancienne équipe organiser les élections". La présidente PS de la région Poitou-Charentes a souligné qu'elle était la "première responsable politique" à dire "des choses aussi simples, aussi évidentes", à savoir "que les ministres de l'ancienne équipe quittent le gouvernement tunisien".
Interrogée sur la situation en Algérie, Mme Royal a jugé "évident" qu'il y avait dans ce pays "des problèmes de libertés publiques", des "problèmes de liberté d'expression, problème de liberté de constitution d'autres forces politiques, un problème d'échéances électorales". "Pourquoi le peuple algérien souffre de pauvreté, de précarité alors qu'il y a tant de richesses?", a-t-elle poursuivi, en ajoutant: "Alors c'est une véritable mutation économique et politique que le gouvernement algérien doit enclencher", a-t-elle dit. "On sait bien que petit à petit l'absence d'opposition, de contre-pouvoirs, c'est une vérité universelle en démocratie, (conduit) toute personne qui a du pouvoir à en abuser (...), c'est ce qu'on voit aujourd'hui se dérouler dans ces pays", a ajouté Mme Royal.
Comme on lui demandait si le gouvernement français devait exprimer cette opinion, elle a répondu: "Ce qui est toujours préférable, ce sont des transitions démocratiques et pacifiques. Tout dirigeant doit organiser sa succession".