Le piratage de navires se développe autour de l'Afrique

Des pirates somaliens ont laissé repartir dimanche un vraquier panaméen, destiné au transport de marchandises, et ses 21 membres d'équipage capturés le 21 avril au large d'Oman, selon le Programme d'assistance aux navigateurs en Afrique de l'Est (EASAP).

Le navire Voc Daisy avait été attaqué et détourné à 190 milles nautiques au sud-est du port omanais de Salalah. Il venait alors des Emirats arabes unis et se dirigeait vers un port du canal de Suez.

Aucune indication ne permet de savoir si une rançon a été versée pour cette libération.

Avec l'AFP

La compagnie allemande de navigation Beluga, sise à Brême, au nord du pays, a annoncé tantôt que son cargo, capturé hier par les pirates somaliens, a été libéré, sans que ne soit payée une quelconque rançon. Elle ajoute que les 16 membres d'équipage sains et saufs ont repris leur place à bord du navire.

Ce dernier, en provenance des Émirats arabes, qui, avant son piratage, se dirigeait vers l'Afrique du Sud avec des colis lourds à bord, a donc repris librement son chemin.

L'on ignore toujours les circonstances dans lesquelles il avait été détourné.

Par contre, la force navale de l'UE, appelée Atalante, chargée de la protection des navires marchands le long des côtes somaliennes, a indiqué qu'hier un méthanier affrété par une compagnie grecque et battant pavillon de Singapour a été piraté hier au large du Kenya. Son capitaine et 16 membres de l'équipage se trouvaient à son bord.

Le navire de guerre danois, l'Esbern Snare, a intercepté, hier, au large des côtes somaliennes, un navire-mère des pirates avec à son bord six hommes, des jerricans d'essence et des armes. Le bateau a été ensuite miné et coulé à coups d'explosifs, a déclaré le porte-parole du commandement opérationnel de la marine danoise, selon une dépêche de l'AFP.

Le navire-mère est généralement un cargo que les pirates utilisent pour naviguer en haute mer en transportant des vedettes rapides permettant l'attaque des navires commerciaux passant au large des côtes somaliennes.

Les six pirates ont été rapprochés des côtes somaliennes puis libérés, faute de s'être rendus coupables d'actes criminels avérés.

On estime que quelques 200 actes de piraterie ont été perpétrés durant l'exercice 2009, lesquels auraient rapporté environ 50 millions de dollars de rançons à leurs auteurs.

Dans la nuit d'hier, les pirates somaliens se sont encore emparés d'un pétrolier, le MV Polar, battant pavillon panaméen et transportant près de 79 000 tonnes de brut, annonce une dépêche Reuters se référant au communiqué de la force navale européenne de lutte contre la piraterie dans l'océan Indien, l'EU Navfor..

La confirmation de la capture du navire a été donnée par le propriétaire du navire, qui n'indique pas, cependant, le nombre et la nationalité des membres de l'équipage ni encore le port de sa destination.

Faisant reprendre la mer au cargo japonais, l'Izumi, capturé le 10 octobre dernier, des pirates somaliens ont utilisé son équipage comme bouclier humain, avant de s'en prendre, sans doute par méprise, à un navire de guerre espagnol, le patrouilleur Infanta Cristina, qui escortait, dans la nuit d'avant-hier, un cargo affrété par la force de paix de l'Union africaine qui se dirigeait vers la Somalie.

Le patrouilleur a vite mis en déroute les pirates retranchés à bord de l'Izumi, a annoncé dans un communiqué la force anti-piraterie de l'U.E.

La vie des otages n'a pas été mise en danger et le Pétra 1 a pu regagner sa destination sans dommage, indique encore le communiqué.

L'utilisation de bateaux captifs pour des opérations de piraterie ne manquera cependant pas de causer désormais de sérieux problèmes de repérage aux forces maritimes qui sont aux trousses des pirates en mer d'Aden.

Selon l'agence Chine nouvelle citée par l'AFP, un cargo battant pavillon panaméen baptisé "Yuan Xiang" a été capturé par les pirates somaliens dans la soirée d'hier, tandis qu'il naviguait dans le Golfe d'Aden.

29 membres d'équipage chinois étaient à son bord et le Centre de sauvetage de la marine chinoise n'a pas pu entrer en contact avec eux depuis leur capture.

La société de transport maritime Ningbo Hongyuan Ship Management, propriétaire apparemment du navire, aurait indiqué à l'agence chinoise que le la cargo faisait route vers les côtes somaliennes.

La veille, c'est un navire tunisien, Hannibal II avec 31 membre d'équipage, qui avait été capturé à environ 860 milles nautiques à l'est de la Corne de l'Afrique, soit plus près des côtes indiennes que somaliennes, selon Atalante, la force maritime de l'UE en charge de la sécurité de navigation dans cette zone. 10 à 15 pirates l'ont attaqué vers 4 h 30 GMT, tandis qu'il faisait route vers Suez avec son fret constitué d'huile de palme en provenance de Malaisie.

Farid Abbas, l'armateur tunisien à qui appartient le navire, aurait déjà reçu une demande de rançon.

Les autorités maritimes du Bangladesh ont annoncé aujourd'hui le piratage d'un de leurs navires, le Jahan Moni, au large des côtes occidentales de l'Inde.

Le cargo, qui se dirigeait vers l'Europe, avait à son bord 16 hommes d'équipage et un chargement de marchandises de nature non précisée.

C'est le 37è navire détourné depuis le début de l'année par les pirates somaliens et 18 d'entre eux se trouvent toujours aux mains de ces derniers avec 389 membres d'équipage, indique l'Organisation maritime internationale, d'après Ria Novosti.

Pourtant, plus de 700 individus condamnés ou soupçonnés de piraterie au large de la Somalie sont à présent emprisonnés dans 12 pays, la moitié d'entre eux sont détenus dans des prisons somaliennes, a annoncé Iouri Fedotov, directeur de l'Office de l'Onu contre la drogue et le crime (ONUDC), selon Ria Novosti.

Les pirates ont encore détourné, hier, un cargo battant pavillon panaméen, avec ses 24 hommes d'équipage.

Ils l'ont attaqué en haute mer, dans l'Océan indien, à 1050 milles marins de la côte somalienne et 550 milles marins de l'Inde. "L'attaque a été menée depuis deux esquifs, soutenus par un bateau-mère, avec des pirates utilisant des armes de petit calibre et des lances-grenades pour attaquer le navire marchand", indique dans un communiqué Atalante, la force navale de l'UE contre la piraterie, repris dans une dépêche AFP.

"Les 24 membres d'équipage ont tenté d'échapper aux pirates pendant un certain temps, ce qui a obligé ceux-ci à mener plusieurs attaques déterminées avant de parvenir à monter à bord du navire", indique encore le communiqué, avant d'ajouter : "Le bateau fait actuellement route vers l'est en direction des côtes somaliennes".

Le cargo de 70 000 tonnes appartient à un armateur libérien. Il venait de Port Louis (Ile Maurice) et se dirigeait à Fujaïrah, dans les émirats.

Un navire algérien est tombé à son tour dans l'escarcelle des pirates somaliens.

Selon une information publiée par TSA s'appuyant sur un communiqué d'Atalante, la force européenne anti-piraterie, le Cargo "Blida" ayant à son bord 27 hommes d'équipage (Ukrainiens, Philippins et Algériens), une cargaison de 26 000 tonnes, et se dirigeant vers Dar-es-Salam en Tanzanie, a été attaqué, hier, à 150 miles nautiques au sud-est du port de Salalah, à Oman.

L'on ignore encore le sort qui a été réservé au bateau, qui est allé sans doute rejoindre les 28 autres internationaux avec leurs 654 membres d'équipages retenus en otages sur les côtes somaliennes.

L'agence d'informations officielle APS n'a en tout cas rien publié sur cette affaire jusqu'ici.

Huit pirates somaliens ont trouvé la mort dans un affrontement avec la marine sud-coréenne dépêchée à la rescousse du cargo Samho Jewelry capturé il y a une semaine alors qu'il se dirigeait, entre Oman et l'Inde, en direction du Sri Lanka.

"Nos forces spéciales sont intervenues ce matin sur le Samho Jewelry, qui avait été capturé, et ont libéré tous les otages", a déclaré le colonel Lee Bung-Woo, porte-parole de l'état-major, rapporte une dépêche de l'AFP.

L'accrochage a eu lieu à 1300 km au nord-est des côtes somaliennes, indique encore le porte-parole qui ajoute que le capitaine du chimiquier a été atteint d'une balle dans le ventre mais ses jours ne sont pas en danger.

Une telle leçon, si elle était administrée périodiquement à ces forbans, aurait sans doute eu pour effet de mettre un terme à leurs exactions. Mais, parce que les forces internationales envoyées sur les lieux s'embarrassent trop souvent de préjugés en se contentant de relâcher leurs prisonniers en mer, ces bandits poursuivent impunément leurs méfaits.

Les pirates somaliens, après une courte période d'accalmie, ont repris leurs exactions en haute mer.

Ils se sont emparés aujourd'hui d'un pétrolier italien dans l'océan Indien, indique une dépêche de l'agence Reuters. Cinq pirates ont tiré des coups de sommation en direction du Savina-Caylyn, un navire de 105 000 tonnes, pour l'obliger à se soumettre.

De Bruxelles, selon lemonde.fr, le porte-parole d'Atalante, la flottille anti-piraterie de l'U.E., a confirmé la capture : "Le bateau a été capturé tôt ce matin à environ 600 milles nautiques à l'est de Socotra", une île yéménite, "par cinq pirates à bord d'un canot". "Le pétrolier fait actuellement route vers l'ouest", c'est-à-dire vers la côte somalienne, a-t-il ajouté.

Cette attaque perpétrée à 880 milles nautiques de la Somalie et 500 milles de l'Inde, soit à une distance très éloignée des côtes somaliennes fait peser désormais une menace beaucoup plus grave et plus large sur la navigation dans une région très vaste qui appelle nécessairement une révision complète des moyens mis internationalement en place pour la lever.

Une dépêche AFP indique qu'un voilier danois ayant à son bord 7 Danois, dont 3 enfants, a été capturé le 24 février dernier par des pirates somaliens dans l'océan Indien.

La marine danoise "a reçu un SOS du voilier et a entamé des recherches pour le localiser et connaître le sort de son équipage", a indiqué à l'AFP un officier de permanence du Commandement opérationnel de la marine danoise, SOK.

Un navire koweitien a été détourné aujourd'hui par des pirates somaliens dans le Golfe d'Aden, indique un communiqué de la force européenne Atalante.

Le Zirku, c'est le nom du pétrolier battant pavillon des E.A.U., a été abordé ce matin par deux bateaux de pirates armés de lance-roquettes et d'armes légères, alors qu'il se trouvait dans la partie orientale du golfe.

Il avait quitté le Soudan pour Singapour avec à son bord dix-sept Pakistanais, trois Égyptiens, trois Jordaniens, deux Ukrainiens, un Croate, un Irakien, un Philippin et un Indien.

Apparemment, les pirates poursuivent toujours sans grande gêne leurs activités criminelles fructueuses. Pourtant, toute une flotte de navires de guerre internationaux patrouillent dans les eaux de la région sans réussir à les dissuader malgré les nombreuses pertes et autres captures qui leur sont régulièrement infligées.

Il faut rappeler, dans cet ordre d'idées, qu'ils détiennent toujours depuis le début janvier un navire algérien "Le Blida" avec son équipage de 27 hommes et l'on en est toujours sans nouvelles à ce jour.

Le Figaro.fr avec l'AFP - 6.04.2012

Un cargo chinois capturé par des pirates

Un cargo chinois a été capturé par des pirates dans le golfe d'Oman au sud de l'Iran, a annoncé vendredi l'ambassade de Chine à Téhéran citée par l'agence officielle Chine nouvelle.

L'ambassade de Chine a déclenché une "procédure d'urgence" après cet acte de piraterie au large de la ville iranienne de Chabahar, sans indiquer l'origine des pirates.

Les détournements de navires par des pirates somaliens sont fréquents dans la région de la mer d'Oman.

Face à l'armada internationale déployée depuis 2008 dans le golfe d'Aden pour les mettre en échec, les pirates somaliens ont en effet étendu leur périmètre d'action.

En juin 2011 un cargo chinois avait été libéré sept mois après avoir été capturé par des pirates somaliens au large d'Oman.

L'Union européenne a prolongé fin mars de deux ans, jusqu'à la fin 2014, sa mission de lutte contre les pirates somaliens.

(http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/04/06/97001-20120406FILWWW00445-un-cargo-chinois-capture-par-des-pirates.php)