Après avoir traversé un été exceptionnellement chaud qui est à l'origine des dévastations par le feu d'immenses terrains agricoles, la Russie vit un hiver extrêmement rude qui bloque là encore la vie économique.
Selon une dépêche AFP, 80 navires se trouvent bloqués depuis deux jours, à 180 km au large de Saint-Pétersbourg, par une glace d'un mètre d'épaisseur. "L'accumulation de glace rend impossible le pilotage des caravanes de navires; ce qui oblige chaque navire à être tracté par un brise-glace", a indiqué le service de presse de la compagnie d'État Rosmorport, poursuit en substance la dépêche.
Les températures très basses, soit - 20°C, sur les lieux laissent craindre un épaississement de la couche de glace susceptible de compliquer davantage les efforts des 12 brise-glaces dépêchés à la rescousse des bateaux immobilisés.
Déjà, le mois dernier, ajoute encore la dépêche, des centaines de marins s'étaient retrouvés bloqués dans les mêmes conditions au large de Sakhaline (Extrême-Orient) et ils n'ont été libérés qu'au terme d'une longue opération de sauvetage par des brise-glaces.
Les premières réactions qui viennent à l'esprit ne peuvent manquer d'attribuer de telles "sautes d'humeur" de la nature aux effets du réchauffement climatique d'autant qu'il a déjà été observé au large des côtes russes la formation curieuse de glaces dans les profondeurs abyssales.