Le problème de la fécondité se pose aujourd'hui en termes bien difficiles à appréhender, notamment pour une femme dépassant le cap des 37 ans. Ses chances sont en effet de plus en plus faibles de procréer dans des conditions satisfaisantes à partir de cette limite. Elles deviennent même quasiment nulles à 43 ans. Et l'assistance médicale ne peut être alors d'aucun secours.
Selon les spécialistes de la question, la fertilité masculine, elle-même, a diminué aujourd'hui, à cause de facteurs dits polluants. 40 % de la stérilité est d'origine féminine, contre 20 pour l'homme et les 40 autres d'origine mixte, indiquent les gynécologues obstétriciens.
Il est vrai qu'aujourd'hui c'est seulement à trente ans ou plus qu'une femme se trouve libérée de ses études supérieures, et elles sont de plus en plus nombreuses à en faire. C'est aussi à cet âge seulement qu'elle commence à réfléchir sérieusement à l'aventure de la maternité. Pour peu, par conséquent, qu'elle tarde à trouver un compagnon pouvant partager sa vie, elle risque donc de rater la course contre la montre. Car, la marge de temps dont elle dispose est quand même très courte, d'autant que les unions quand elles se forment, tiennent en général à ne pas s'alourdir du poids d'un enfant, à leur démarrage. La perspective, ensuite, de donner vie à un second et pourquoi pas à un troisième enfants se trouve finalement hypothéquée par cet espace de temps trop court accordé à la femme pour procréer sans risques.
Quand on sait, enfin, que la part des divorces, qui était, il y a une ou deux décennies, d'un couple sur trois à se désunir dans les trois premières années de mariage, s'élargit désormais à un couple sur deux, il est encore plus difficile pour une femme de se faire à l'idée de procréer, sans d'infinies précautions ne ressortissant pas toujours de sa volonté de donner un sens à la maternité.