LEXPRESS.fr avec AFP - 15/05/2011
Quatre personnes ont été mises en examen après avoir séquestré une jeune fille pendant une semaine dans un appartement à Grigny pour l'exorciser.
Quatre personnes, interpellées jeudi à Grigny (Essonne) après avoir séquestré une jeune fille pendant une semaine dans un appartement pour l'exorciser, ont été mises en examen et placées en détention provisoire samedi soir, a-t-on appris dimanche auprès du parquet d'Evry. Elles sont toutes poursuivies pour séquestration avec actes de torture, précise la même source.
Ces quatre personnes, dont une femme louant l'appartement, faisaient parties du mouvement de l'Église adventiste du septième jour et sont âgées d'une trentaine à une cinquantaine d'années, a indiqué une source proche de l'enquête. Toutes vivaient dans cet appartement de Grigny, mais ne faisaient pas partie de la même famille. Le fils mineur de la femme interpellée a été remis en liberté vendredi matin et devait être placé.
Le pronostic vital de la victime pas engagé
La victime, une jeune femme de 19 ans, séquestrée pendant une semaine pour être exorcisée, avait été transportée à l'hôpital dans un état très faible mais son pronostic vital n'était pas engagé. Elle a passé sept jours attachée à un lit, quasiment sans manger ni boire.
Très fragile psychologiquement, elle faisait également partie du mouvement l'Église adventiste du septième jour et habitait dans le même appartement que ses tortionnaires. Elle avait été trouvée par les policiers jeudi en fin de matinée, après que son père eut retrouvé sa trace.
Dans un communiqué diffusé ce vendredi, les responsables des deux Fédérations adventistes de France et le président de l'Union franco-belge des Fédérations adventistes se sont dit "consternés par l'attitude de ces personnes".
L'Église adventiste du septième jour de France compte 12 660 membres en France métropolitaine et 33 998 membres dans l'Outre-Mer français. La police judiciaire d'Evry a été chargée de l'enquête.