karou
Nombre de messages : 254 Date d'inscription : 11/05/2007
| Sujet: Madjer ambassadeur de l'environnement Ven 7 Mar - 23:59 | |
| Dès dimanche prochain, annonce un billet de Tout sur l'Algérie, Rabah Madjer, l'ancien footballeur, sera installé comme ambassadeur de l'Algérie pour l'environnement. Dans un programme, apparemment, de relance du tourisme, charge dévolue à Cherif Rahmani, ministre de l'Environnement, on semble compter sur ce sportif pour aller vanter à l'étranger les capacités touristiques du pays. Pour reprendre un mot lu déjà ici, l'Algérie va vraiment à vau-l'eau. D'abord, faisant fi du contexte d'insécurité régnant partout dans le pays, y compris dans sa capitale, Rahmani et ceux qui sont à la base de cette idée saugrenue feignent d'ignorer que les Algériens eux-mêmes éprouvent de plus en plus de crainte à se déplacer d'un point à un autre du territoire sans risquer d'être assassinés ou à tout le moins rackettés par les terroristes islamistes devenus maîtres des routes. De là à encourager des étrangers à sillonner le pays, à la recherche d'hypothétiques coins touristiques, c'est carrément aller contre le mur. Ensuite, à supposer même que la sécurité soit rétablie, où sont donc les infrastructures dignes de ce nom à présenter aux visiteurs pour leur hébergement ? Les rues elles-mêmes croûlent sous les montagnes d'immondices et de gravats qui rendent l'atmosphère nauséabonde ou irrespirable dans la capitale comme dans la plupart des cités algériennes, faute d'hygiène, d'ordre et de discipline. Sans compter, enfin, la nécessaire remise à niveau préalable des hôtels, des restaurants et des lieux touristiques, la formation du personnel adéquat pour ce genre particulier de relations publiques, pourquoi donc faut-il céder à une telle impréparation et à cette précipitation inutile et déraisonnable ? A moins d'y voir un réveil brutal suscité par les craintes liées aux accès de fièvre, qui sont en train d'envelopper la société algérienne, dans le prolongement d'une situation économique et sociale dégradée et devenant de plus en plus incontrôlable, il est douteux que de telles ambitions puissent être assouvies tant que la paix n'est pas définitivement revenue, avec nécessairement un changement radical de régime politique. | |
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