D'après Tout sur l'Algérie qui donne l'information, l'ARPT (l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications) fixe à fin avril le délai accordé au recensement de toutes les puces de la téléphonie mobile.
On avance officiellement la nécessité d'établir un annuaire téléphonique, que l'on a tant évoqué depuis déjà des années. Mais, en réalité, tout concourt à considérer que la mesure est dictée par le besoin sinon d'interdire du moins de limiter l'usage du téléphone portable comme instrument de télécommande des bombes amorcées par les terroristes islamistes, ainsi que les événements des derniers mois l'ont amplement démontré.
Il y a, vient d'indiquer cet organisme, quelques vingt-sept millions d'abonnés à la téléphonie mobile en Algérie ; un chiffre certes grossi exagérément en raison des pertes et des destructions de puces qu'il inclut et qui sont dues au vol ou au défaut de paiement dans les temps impartis des redevances qui leur sont liées. De plus, comme l'écrit quelqu'un sur ce site même, la population du pays est en partie illettrée, surtout au plan du sexe féminin, ce qui l'éloigne de l'usage du mobile, un peu trop compliqué d'utilisation pour elle, en vérité. Autrement dit, ce chiffre de 27 millions est doublement erroné.
Enfin, même si, dans le cadre même de la lutte antiterroriste, les services de police disposent de la faculté légale de recourir aux écoutes téléphoniques, ils ne peuvent tout de même faire usage d'un tel procédé sur des millions de lignes.
Fin avril, nous verrons bien si les trois millions d'abonnés non officiellement déclarés auront bien voulu se plier à la règle, car tout le problème est là.